Les (IN)EGALITES entre les ♀️ et les ♂️
Le sujet comment dire est « brûlant » pour ne pas dire « tabou ».
Je souhaite juste pouvoir exprimer à travers une opinion masculine, et en m'appuyant sur un échange personnel, mes craintes dans lesquelles nous allons plonger si vous, Mesdames, et nous, Messieurs, nous ne parvenons plus à communiquer.
Mesdames, dites-nous quelles sont vos solutions et Messieurs dites-nous quels seront vos actions pour éviter cela ?
Aujourd'hui, les inégalités entre les femmes et les hommes sont mises en relief et médiatisées, des actions enclenchées pour les réduire... mais le chemin sera encore long.
Le mouvement « #metoo » a libéré la parole. C'est très bien et il faut continuer à dénoncer les agissements inacceptables de certains hommes (enfin pouvons-nous les appeler ainsi ?).
Malgré tout, nous pourrions nous poser la question pour savoir si nous ne devrions pas également libérer notre parole, la parole des hommes pour que cette dernière puisse résonner comme un OUI « ça suffit ! » de considérer les femmes ainsi et OUI « ça suffit ! » NON !!! nous ne sommes pas TOUS les mêmes...
◼ Les inégalités entre les sexes dans le monde sont toujours très fortes, notamment sur le marché du travail. Au rythme actuel, il faudrait plus d'un siècle pour parvenir à la parité, selon un rapport du World Economic Forum.
Ces dernières se manifestent dès l'enfance selon l'UNICEF France. Les filles sont plus touchées que les garçons par de nombreuses privations. Elles sont par exemple moins favorisées dans l'accès au savoir, à la santé, aux relations sociales et aux loisirs (deux tiers des jeunes pratiquant une activité de loisir subventionnée sont des garçons).
Depuis le 05/11 à 16H47, les femmes travaillent gratuitement, la faute aux écarts de salaire entre les femmes et les hommes.
L'égalité entre les femmes et les hommes est considéré comme « grande cause nationale », envoyant ainsi un message fort à l'ensemble de la société.
Des mesures ont été prises par le gouvernement pour défendre notamment les femmes victimes de violences conjugales. Je crains malheureusement qu'il faille encore aller bien plus loin pour enrayer la barbarie de certains hommes, notamment en augmentant les peines encourues par de tels actes.
En plus de la violence subie au sein de son foyer, qui par définition, devrait être l'endroit où on se sent le plus en sécurité, nous pouvons constater un bilan alarmant.
En 2019, les femmes sont encore moins bien payées, discriminées, harcelées dans la rue, freinées dans leur accès aux responsabilités tant dans la sphère publique que privée.
Quelques chiffres qui doivent nous alerter sur la réalité de notre société, des chiffres qui font froid dans le dos :
👉 ICI DOCUMENT COMPLET :
◼ Grâce à ce rapport du secrétariat d'état chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, nous sommes en mesure de mieux appréhender la situation plus que complexe dans laquelle se trouvent les femmes de nos jours.
Ces chiffres peuvent expliquer en partie la colère légitime, l'incompréhension des femmes d'aujourd'hui et sans doute celles de demain.
▶ Cette analyse permet d'ouvrir le débat qui m'amène à écrire les quelques lignes qui suivent.
Bien évidemment, la gravité des inégalités et la violence des actes inadmissibles évoquées ci-dessus doivent faire l'objet d'une tolérance 0.
Personnellement, je souhaite évoquer l'évolution dans les échanges (de la communication) entre un homme et une femme dans notre société d'aujourd'hui et mes craintes dans lesquelles nous allons plonger si, vous Mesdames et nous Messieurs, nous ne parvenons plus à communiquer sereinement, si nous nous « américanisons » en réduisant de plus en plus les interactions entre les deux sexes.
Loin de moi bien évidemment la volonté de faire d'un cas une généralité. La quasi-totalité des femmes, et heureusement acceptent de communiquer et/ou de travailler avec un homme.
Mais la question est d'envisager la difficulté que nous aurions dans le monde du travail demain à cause d'une communication faussée par des à priori, d'être mal jugé non pas à cause des idées, mais uniquement parce que nous sommes un homme ? De telles dérives sont à mon sens dangereuses dans la sphère privé, publique et professionnelle. Oui je suis un homme et alors ?
Si je ne suis pas d'accord avec une femme, dois-je le dire ou me taire sous peine d'être traité de macho ou pire ?
✅ Prenons un exemple concret : le monde merveilleux des réseaux sociaux. Lors d'un échange par PC interposés sur une de mes publications avec une femme que je ne connais pas et qui ne me connaît pas la semaine dernière :
▪ Cette dernière a exposé son opinion. Bien que je ne sois pas forcément d'accord avec sa vision, et c'est mon droit, j'ai pris en compte son avis, ses observations.
Pour communiquer il faut être 2. Un débat n'est constructif qu'à partir du moment où nous parvenons à argumenter non pas sur des suppositions mais sur du concret.
Elle argumente, elle exprime ses ressentis, ses observations face à une de mes publications. Moi-même, j'essaye d'argumenter, et c'est normal, pour défendre le message de cette dernière. Au final, elle a perçu différemment le sens de mes mots, et c'est son droit.
Peut-être n'ai-je pas réussi à retranscrire dans ce post les sentiments positifs et constructifs qui m'animaient ? En tout cas, cette dernière n'a pas été touchée par ces quelques lignes d'une tranche de ma vie. C'est possible et je l'accepte.
Bref, de toute façon, on ne peut pas plaire à tout le monde, et c'est très bien ainsi ! 😉
Je ne dis pas que j'avais raison à 100 % et qu'elle avait tort ! Non pas du tout, je lui ai juste précisé que « nous ne sommes pas d'accord avec nos perceptions réciproques, et que cela n'enlevait en rien ni à ses qualités, ni aux miennes. Nous ne sommes pas d'accord. Voilà tout ».
Après quelques échanges, en réponse, j'ai été taxé de paternaliste phallocrate. ✊🏼
Bien qu'elle soit très certainement une femme engagée, et j'ai beaucoup de respect pour cela, à mon avis il est possible qu'elle se trompe de combat ou plutôt de méthode pour faire attendre sa voix.
« Paternaliste phallocrate » qui moi ? heureusement j'ai le dos large... Les premières fois marquent une personne, même un homme... 😲
Bien qu'avec beaucoup de défauts 😅, j'ai eu la chance de recevoir de la part de mes parents une éducation basée entre autres sur le respect que l'on doit à chacun, quel qu'il soit...
Mes proches et les personnes qui me connaissent savent que je ne respecte pas plus une femme qu'un homme, pas plus un jeune qu'un vieux, je respecte tout le monde de la même manière.
▪ Cet épisode pourrait prêter à sourire si « le mal » sous-jacent n'était pas réel.
Encore une fois et heureusement ne faisons pas de ce cas une généralité !
Mais je m'interroge pour savoir si j'avais été une femme, m'aurait-elle taxé de « maternaliste vaginocrate » si je n'avais pas été d'accord avec elle ?
Tout comme je m'interroge sur la méthode à mettre en place pour lutter contre toutes les injustices et autres violences que vous pouvez, vous Mesdames, subir au quotidien.
Ce combat légitime ne pourra sans doute pas être gagné sans l'adhésion et l'appui des hommes dont je fais partie. Je n'ai qu'une toute petite voix à offrir. Et bien que celle-ci n'ai pas un poids important, comme toujours je ferai en sorte de me comporter comme un homme qui ne respecte pas les femmes parce qu'elles sont des femmes, mais parce qu'elles sont au même niveau que moi et qu'elles méritent la même attention, la même reconnaissance, le même respect que moi.
Le risque étant que ce soutien soit dilué (pas le mien mais celui de certains hommes) par ce genre de comportement (exceptionnel) qui ne met pas en valeur la défense des intérêts des femmes car vous valez mieux que cela, offrir un poing levé comme première arme contre les hommes, car en faisant cela, j'ai l'impression que vous vous mettez au même niveau que certains hommes qui n'ont que les poings pour s'exprimer et se faire entendre.
▪ Les solutions ?
Je n'ai pas la prétention (même si je suis un homme 😉) de déterminer qu'elle est la meilleure solution pour que les femmes soient considérées de la même manière que les hommes.
Bien que le chemin soit encore long, la première réaction est « d'essayer dans la mesure du possible de positiver » en considérant que la société et/ou les Institutions, et certaines entreprises ont pris en compte ce terrible déséquilibre selon que vous soyez une femme ou un homme. Tout comme pour les violences faites aux femmes, sans doute la justice aura son rôle à jouer et la loi devra imposer un principe d'égalité dans les entreprises et ceci pour chaque individu.
Enfin, comme souvent, pour construire le futur, il est important de ne jamais oublier le passé. De nombreuses femmes célèbres (et la liste est très longue) sont parvenues à faire changer les mentalités. Elles ont marqué l'histoire et sont devenues des modèles pour les générations (femmes et hommes) présentes et futures. Certaines se sont illustrées dans le combat du droit des femmes. D'autres ont brillé dans leur domaine : scientifique, artistique, politique, sport...
Elles viennent de pays et d'époques différents, mais ces femmes ont toutes un point commun : « elles nous inspirent ».
Il est impossible de citer toutes ces femmes, tant la liste est importante. Mais comment ne pas évoquer cette Grande Dame Simone VEIL :
Si j'avais eu la chance de travailler avec elle sans doute j'aurais pu lui dire :
▪ « Madame VEIL, je vous aime pour vos combats, vos luttes incessantes pour défendre avec autant de force et de persévérance les grandes causes qui vous tiennent tellement à cœur ».
▪ « Madame VEIL, je vous aime. Vous avez connu le pire, la folie des hommes à Auschwitz-Birkenau, Bobrek, Gleiwitz, le camp de Dora, ou celui de Bergen-Belsen, la faim, la soif, la peur, la perte de votre mère, de votre frère, de votre père et pourtant aujourd'hui vous avez encore ce regard si pur, si beau, si bleu, si doux et si fort à la fois, si puissant, si vrai ».
▪ « Madame VEIL, je vous aime pour n'avoir jamais baissé les bras, même lorsque vous aviez l'impression, de retour en France, que presque personne ne vous écouterait ou ne voudrait entendre ce que vous auriez à dire ».
▪ « Madame VEIL, je vous aime pour votre ambition et pour avoir osé (pour l'époque) être la seule femme de toute l'Académie en mars 1944 à avoir passé et obtenu votre baccalauréat ».
▪ « Madame VEIL, je vous aime pour avoir accompagné, soutenu, et porté votre mari en Allemagne en bousculant les idées reçues, après avoir eu l'intelligence de faire la distinction entre les nazis responsables de la Shoah et les Allemands dans leur ensemble ».
▪ « Madame VEIL, je vous aime pour avoir transformé la société en devenant la première femme secrétaire générale du Conseil Supérieur de la Magistrature, pour avoir été nommée au conseil d'administration de l'ORTF, alors que seulement 40 % des Françaises travaillaient à cette époque ».
▪ « Madame VEIL, je vous aime pour avoir porté avec abnégation dans une société patriarcale, en tant que Ministre de la Santé, sans banaliser un tel acte, le projet de loi pour la dépénalisation de l'avortement qui a donné le choix à tant de femmes de disposer de leur corps comme elles le souhaitent ».
▪ « Madame VEIL, je vous aime pour l'immense courage dont vous avez fait preuve au quotidien dans tous les hémicycles pour défendre vos idées face à une majorité d'hommes, une assemblée parfois, pour ne pas dire souvent hostile ».
Et tant d'autres luttes acharnées comme la parité avec la signature du « Manifeste pour la parité », l'inclusion, la diversité, la lutte pour une meilleure prise en charge de l'handicap...
J'aurais sans doute ajouté :
▪ « Madame VEIL, ironie de l'histoire, vous avez lutté pour rendre le Parlement européen plus visible, lui donner plus de pouvoirs dans le domaine des droits de l'homme, Vous Madame une femme... ».
▪ « Madame VEIL, lorsque je regarde cette photo je trouve que votre beauté n'a d'égal que la puissance de vos combats, de votre force de caractère, votre courage, votre volonté de changer le monde, de ne pas vouloir opposer les femmes aux hommes, mais de les amener à vivre ensemble, à travailler ensemble ».
▪ « Madame VEIL, j'aime la Femme que vous êtes : votre sourire me donne tant de chaleur au cœur malgré les épreuves que vous avez affrontées ».
▪ « Madame VEIL, j'aime vos rides qui témoignent de votre sagesse et de votre expérience de la vie ».
▪ « Madame VEIL, vous êtes si belle, non pas uniquement sur le plan purement physique. Vous êtes belle parce que vous êtes une femme tellement inspirante. En réponse à la barbarie, vous avez offert votre vie pour des causes justes, en réponse à la violence des hommes de la douceur, en réponse au machisme de la vie politique votre sourire mais plus que tout en réponse aux hommes vos convictions ».
▪ « Madame VEIL, j'ai tellement de chance d'être auprès de vous ».
▪ « Madame VEIL, vous êtes une femme, moi un homme, mais à côté de vous je me sens si petit... ».
▪ « Madame VEIL, je vous aime... ».
Dans les années à venir, si nous opposons systématiquement les femmes aux hommes, un homme pourra-t-il encore dire à une femme ? :
« Madame, je vous aime... ».
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